Une réunion s’est ouverte lundi 25 mars à Kinshasa entre le gouvernement, la Commission électorale (Céni) et le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), mis en place pour assurer le suivi de l’accord du 31 décembre 2016. Ils doivent plancher jusqu’à jeudi sur plusieurs questions, dont celle de la corruption des députés provinciaux pendant l’élection des sénateurs.
Le président du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), Joseph Olenghankoy, a souhaité que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) s’explique sur les allégations de corruption des députés provinciaux lors des élections des sénateurs.
Et dans sa réplique, Norbert Basengezi, vice-président de la Céni, a rejeté toute responsabilité et implication de son organisation dans ces accusations. « Nous n’avons pas vu ça dans l’hémicycle et nous n’encourageons pas ça, a-t-il affirmé. Cette faute, si faute il y a, est individuelle. Et au nom de l’indépendance de la magistrature, nous ne devons pas nous mettre à discuter davantage de ces dossiers. »
Il a aussi rappelé les mesures prises par la Céni pendant le vote. « Il y avait des contrôles pour vérifier qu’on n’y entre avec aucun stylo ou téléphone portable pour garder le secret des urnes », a-t-il assuré.
Pour Joseph Olenghankoy, président du CNSA, il est également temps de réfléchir sur le futur de la Céni et de ses animateurs. « Le CNSA va incessamment mettre en place une commission qui va traiter de la question et nous faire des propositions objectives en vue d’aboutir à des réformes profondes de la Céni de notre pays », a-t-il annoncé.
Ces propositions et recommandations vont être transmises au Parlement et au gouvernement, a-t-il ajouté.