Des centaines de milliers de manifestants ont défilé vendredi 22 mars dans les rues d'Alger, pour dénoncer le prolongement du mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Depuis un mois, une marée humaine envahit les rues de la capitale chaque vendredi. Sans parler des centaines, des milliers d'Algériens qui manifestent dans les principales villes du pays, du nord au sud et d’est en ouest. Et leur détermination ne semble pas faiblir, bien au contraire.
La contestation, au départ contre la cinquième candidature d’Abdelaziz Bouteflika, s'est transformée en une protestation contre la prolongation de son mandat, le président ayant entre-temps renoncé à se présenter et reporté les élections sine die. Le temps d'organiser une conférence nationale pour aboutir à une nouvelle Constitution et à de nouvelles élections.
Des mesures qui n'ont fait que renforcer la détermination des manifestants. Drapeau algérien en main, sur le dos ou sur la tête, ils marchent depuis quatre semaines dans un esprit bon enfant et pacifique. Ils sont même salués à l'étranger pour leur civisme.
La mobilisation montre que le régime n'a pas réussi à apaiser la colère. Au contraire, ses dernières annonces ont, semble-t-il, fédéré et rassemblé les Algériens. On retient des images de fraternisation entre manifestants et forces de l'ordre, des couscous solidaires dans la rue et de...