Le Conseil de sécurité de l’ONU se rend au Mali et au Burkina Faso jusqu’à dimanche. Une visite – la quatrième depuis 2014 à Bamako et la deuxième à Ouagadougou – à l’initiative de la France, de l’Allemagne et de la Côte d’Ivoire. Au menu des discussions : la mise en œuvre de l’accord de paix et la lutte antiterroriste dans un contexte d’expansion de la menace notamment au Burkina.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
La France avait fait du Sahel une des priorités de son action diplomatique. Elle démontre avec cette nouvelle visite du Conseil de sécurité sur place qu’elle n’est pas prête à renoncer malgré les obstacles qu’elle rencontre.
En premier lieu, celui de Washington qui ne souhaite pas s’engager sur un financement pérenne de la force antiterroriste du G5 Sahel. Principale conséquence de ce manque de soutien : les délais dans l’opérationnalisation de cette force. Avec ce déplacement entre Bamako et Ouagadougou, Paris espère donc convaincre Washington de l’intérêt de faire monter en puissance le G5 alors que les attaques n’ont jamais été aussi nombreuses depuis 2016, selon un rapport du secrétaire général de l’ONU.
Autre sujet d’inquiétude pour les diplomates : l’avenir de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali. Son mandat arrive à échéance en juin prochain et les Américains ont déjà laissé entendre qu’ils pourraient demander une réduction des troupes.
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Ces discussions seront au centre d’une réunion ministérielle à New York autour du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian le 29 mars prochain.