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Comores: les observateurs s’organisent en vue de la présidentielle

Les observateurs internationaux se mettent en place pour surveiller l’élection présidentielle de dimanche aux Comores. Mercredi 20 mars, l’Eastern Africa Standby Force, l’EASF a lancé sa mission composée de 27 observateurs originaires de huit pays d’Afrique de l’Est (du Burundi à Djibouti, en passant par le Kenya ou le Rwanda). La mission avait entraîné une polémique en juillet, lorsqu’elle avait surveillé le référendum constitutionnel toujours contesté par l’opposition.

En juillet, l’EASF avait émis des doutes sur le taux de participation du référendum. Mais elle avait annulé à la dernière minute une conférence de presse sur le vote. Les journalistes avaient alors parlé de pressions du pouvoir pour la contraindre à plier bagage et garder le silence.

Invitée par les autorités comoriennes, l’EASF a accepté de revenir. Interrogé sur la question, le président de l’organisation, le Djiboutien Abdillahi Omar Bouh, a insisté sur la présence cette fois d’un chef de mission.

« Il n’y a pas eu de pressions, je le dis haut et fort. Quand un Etat membre vous invite, vous honorez et vous venez. La dernière fois, c’était un référendum, il n’y avait pas de chef de mission. Il avait fallu communiquer avec le téléphone ou Facebook. Aujourd’hui, c’est une élection nationale. Il y a un chef de mission à travers lequel les communications vont passer. Il y a un bureau, un mécanisme de coordination des données. Je ne comprends pas pourquoi les journalistes insistent sur le passé. Quelqu’un qui insiste sur le passé vit dans le passé. »

L’équipe de l’EASF est dirigée par l’ancien ministre burundais de la Défense, Germain Noyoyankana. Il promet qu’il y aura bien une déclaration finale et que le pouvoir n’empêche pas les observateurs de travailler.

L’organisation promet de visiter 20 à 25% des bureaux de vote et de collaborer avec les autres missions d’observation pour une couverture maximale du territoire comorien.

Tout le monde ne peut pas parler. Même venir chez moi, parce que moi je parle, je manifeste, mes amis n’osent pas venir. On va les qualifier d’anti-Azali. On nous a terrorisés. Moi, mon mari a été emprisonné deux fois.
L’île d’Anjouan divisée
20-03-2019 – Par Anziza M’Changama

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