Les discussions entre les acteurs de la crise centrafricaine ont pris fin mercredi soir 20 mars au siège de l'Union africaine, à Addis-Abeba. Les 14 groupes armés et le gouvernement se sont mis d'accord. Les mouvements critiquaient une équipe pas assez « inclusive ». Onze d'entre eux avaient même demandé la démission du Premier ministre Firmin Ngrebada mardi. Mais finalement, les différences sont aplanies, pour le moment.
Il aura fallu trois jours de réunions à huis clos et aucune communication de la part de l'UA ou de l'ONU, preuve de la difficulté de la tâche des équipes menées par le commissaire Paix et Sécurité Smaïl Chergui.
Mais mercredi soir, ce dernier se dit satisfait du résultat. Firmin Ngrebada reste à son poste du chef de gouvernement. Les parties se sont mises d'accord sur un remaniement ministériel qui devrait avoir lieu dans les prochains jours. Le porte-parole des 14 groupes armés affirme qu'ils laissent ainsi une « petite chance » au Premier ministre et au président Faustin-Archange Touadéra.
« Tout le monde doit prendre ses responsabilités », indique Armel Mingatoloum-Sayo. Le commissaire Smaïl Chergui se félicite que les blocages sur la route menant au Cameroun aient été levés, selon lui, ce mercredi.
Prochaines étapes : la mise en place du comité de suivi au niveau national de l'accord de Khartoum et la mise en place des patrouilles armées mixtes.
Les acteurs de la crise centrafricaine doivent se retrouver pour faire le point sur les avancées, le mois prochain à Bangui.
Aucun représentant du gouvernement à Addis-Abeba n'a pu être interviewé par RFI pour dresser son bilan de ces 72 heures de discussions.