A Addis-Abeba, les acteurs de la crise centrafricaine sont toujours en pourparlers. L'Union africaine a convié les parties prenantes de l'accord de paix signé à Khartoum le 5 février dernier. 14 groupes armés sont présents depuis lundi au siège de l'organisation panafricaine, en Ethiopie. Le Premier ministre Firmin Ngrebada, nommé après l'accord de paix est aussi à Addis-Abeba. Mais après 48 heures, les points de désaccord ne semblent pas encore effacés.
Plusieurs groupes armés signataires du texte de Khartoum réclament désormais la démission du Premier ministre. Onze mouvements sur les quatorze présents pensent que Firmin Ngrebada a perdu toute légitimité, coupable notamment d'être à la tête d'une équipe gouvernementale pas assez « inclusive », ne faisant pas assez de place aux différents groupes paramilitaires à des postes ministériels importants.
Parmi les signataires on trouve deux des plus importants groupes de l'ex-rébellion Séléka. Pourtant mardi soir, une source proche des discussions se disait confiante sur une issue positive. Ces discussions « ont permis de tenir compte des aspirations légitimes des uns et des autres », explique cette source. Elle annonce même un gouvernement plus inclusif pour les prochains jours.
L'Union africaine se refuse à toute communication officielle pour ne pas entraver les pourparlers. Seule confirmation : il n'y a pour l'instant pas eu de plénière, mais simplement des « consultations préliminaires » entre chaque partie et Smaïl Chergui.
Le commissaire Paix et Sécurité de l'UA qui s'est affiché en photo avec le Premier ministre Ngrebada pour la deuxième fois en deux jours. Et ce, quelques heures après le communiqué de défiance des groupes armés.
Il n'est pour l'heure pas clair si des discussions vont se poursuivre ce mercredi. Selon une source de haut-niveau, un communiqué final serait d'ores et déjà soumis à la signature des acteurs de la crise centrafricaine.