Kidnappé puis libéré en moins de 24h, Emmanuel Ndoumbé Bosso, entraineur d'un club de football de première division, a vécu mardi 19 mars une journée forte en émotions à Bamenda. Dans cette ville, capitale régionale du Nord-Ouest et qui est l'un des épicentres du conflit armé entre séparatistes anglophones et les forces gouvernementales, les enlèvements sont légions. Et certains se terminent souvent dramatiquement. Le coach pour sa part s'en est sorti à bon compte.
En début de soirée, un communiqué laconique du club employeur d'Emmanuel Ndoumbé Bosso est envoyé aux médias : « Notre entraîneur est libre et de retour à la maison », puis les remerciements d'usage aux hommes et femmes de médias et aux amateurs de football qui se sont mobilisés pour sa libération.
Rien en revanche sur les circonstances de cette issue heureuse, au bout d'une journée où tout le Cameroun a craint le pire pour cet entraîneur de football. Mardi matin, c'est via les réseaux sociaux que la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre.
Alors qu'il s’apprêtait à rejoindre ses joueurs pour la première séance d'entrainement de la journée, Emmanuel Ndoumbé Bosso est intercepté par des hommes armés qui vont le conduire vers une destination inconnue. Des heures passent, l'angoisse augmente et le kidnapping est confirmé peu de temps après par un communiqué du club.
À la mi-journée, des rumeurs de demande de rançon en échange de sa libération commencent à circuler. Son épouse qui réside à Douala, contactée par RFI, dément alors tout contact avec les ravisseurs. « Je ne sais rien de ce qu'il se passe », confiait-elle.
Et aussi mystérieusement qu'il a été enlevé, le coach est annoncé de retour en début de soirée, au grand bonheur et soulagement de sa famille, de son club et de fans de foot. Entraîneur depuis 8 ans du Young Sport Academy de Bamenda, il a remporté la coupe du Cameroun en 2013 avec ce club.