Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale Khartoum pour demander la démission du président Omar el-Béchir, ce lundi 18 mars. Manifestations dans le quartier Bahari dans le nord de la capitale, ainsi que dans le quartier de l’université nationale. Cela fait trois mois que la contestation a démarré. Pendant ce temps, une dizaine de partis d’opposition, de mouvements armés et de membres de la société civile sont réunis depuis lundi à Paris, en France pour discuter de la situation.
Trois jours de discussion pour évoquer l’après Omar el-Béchir, trouver une position commune, faire des propositions concrètes en vue d’un changement de régime et apporter un soutien aux manifestants.
Yassir Arman, leader d’un groupe armé, le SPLM-Nord, estime que le gouvernement d’el-Béchir ne peut pas tenir. « Omar el-Béchir n’a jamais été confronté à un tel défi. Le contexte politique est totalement différent, nous sommes arrivés à un point de non-retour. Ce mouvement est un véritable baptême politique pour toute une nouvelle génération. Et ce mouvement est beaucoup plus inclusif… Il y a plus de monde, plus de jeunes, de femmes, d’étudiants, dans les zones rurales ainsi qu’urbaines. »
La semaine dernière, le président soudanais a annoncé un nouveau gouvernement pour tenter d’apaiser la contestation. Il a é...