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Algérie: les artistes se réunissent pour s’organiser et débattre

En Algérie, une nouvelle lettre du président Abdelaziz Bouteflika a été publiée ce lundi soir. Il y confirme qu’il restera en poste jusqu’à la fin de la transition. Mais dans le pays, la mobilisation se poursuit. Ce 18 mars, des artistes étaient réunis dans la capitale pour tenter de s’organiser.

Ils sont une cinquantaine, assis sur les marches du Théâtre national, dans le centre-ville d’Alger. Pour la troisième semaine de suite, acteurs, photographes, écrivains, dessinateurs, se réunissent pour débattre en plein air.

Un moyen de parler de politique, mais aussi de s’interroger sur son rôle au sein de la société. Nadjib Rahmani, photographe. « C’est comme le petit poisson que vous enlevez du bocal. Qu’est-ce qu’on fait ? Maintenant, on est libre, allez. Toute la question est là. C’est notre engagement qu’il va falloir qu’on recherche. A quoi on sert ? Qu’est-ce qu’on doit apporter de plus ? »

Les discussions vont de la mobilisation pour la prochaine manifestation à la façon dont il est possible de s’organiser pour faire entendre sa voix dans la période de transition.

Certains sont revenus de l’étranger, comme Salim Zerrouki, auteur et illustrateur. « Moi je suis venu de Tunis jeudi pour faire la manif de vendredi. Je me suis désintéressé de l’Algérie, mais là, depuis le 22, ça y est, on s’est réconciliés. Je l’aime. J’ai envie de connaître les artistes, j’ai envie de participer, j’ai envie de faire tout ça. Ma conception de l’artiste, c’est qu’il est engagé. »

En parallèle, un collectif qui réunit près de 300 artistes a été créé pour faire des propositions de politiques publiques en matière de culture.

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