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RDC: l’installation des sénateurs nouvellement élus est suspendue

En République démocratique du Congo, l’installation des sénateurs nouvellement élus est suspendue. La décision a été annoncée à l’issue d’une réunion interinstitutionnelle dirigée par le président Félix Tshisekedi ce lundi 18 mars, suite aux allégations de corruption ayant émaillé ces élections et aux manifestations qui s’en sont suivies dans le pays.

Le week-end était mouvementé dans certaines villes du pays. Les militants du parti présidentiel, l’UDPS, manifestaient contre leurs propres députés provinciaux qu’ils accusent d’avoir été corrompus pour voter en faveur des candidats sénateurs du Front commun pour le Congo, la plateforme de l’ancien président de la République, Joseph Kabila. L’UDPS avait même demandé l’annulation des résultats de ces élections.

Ce lundi, trois principales décisions ont été annoncées à l’issue de cette réunion qui a regroupé plusieurs institutions du pays dont le gouvernement, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et la Cour constitutionnelle.

L’installation des sénateurs nouvellement élus est suspendue. L’élection des gouverneurs, prévue le 26 mars, est reportée à une date ultérieure. En RDC, gouverneurs et vice-gouverneurs sont élus au suffrage universel indirect, soit par les députés provinciaux. Les procureurs généraux près la Cour de cassation sont également appelés à élargir leurs enquêtes pour que « corrompus et corrupteurs soient identifiés et poursuivis ».

Pour rappel, le procureur général de la République, Flory Kabange Numbi, avait demandé, le 9 mars, à la Commission électorale nationale indépendante de reporter ces élections afin de lui permettre d'avoir des « éléments probants » sur les allégations de « corruption ».

Cette proposition avait été rejetée par la Céni qui estimait que les enquêtes ne devraient pas avoir une incidence sur le calendrier électoral.

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