Au Bénin, les propositions de sortie de crise politique arrivent au Parlement réuni en session extraordinaire ce lundi à Porto Novo. Le pays joue la réputation de sa démocratie considérée comme exemplaire depuis 1990. L’enjeu est de repêcher toute l’opposition exclue par les réformes et la Commission électorale nationale autonome (Céna) pour le scrutin des élections législatives du 28 avril 2019.
Selon nos informations, le comité restreint a préparé trois lois dérogatoires. Le premier texte suggère une prolongation du mandat des députés, limité à 45 jours. Initialement, on devrait avoir installé le nouveau Parlement, au plus tard le 15 mai. S’il faut tout reprendre et organiser une élection inclusive, les délais semblent trop justes.
Correction
Seconde proposition : la nouvelle charte des partis politiques pour laquelle la Cour constitutionnelle a exigé les certificats de conformité sera corrigée pour faciliter l’enregistrement de tout ce que ce document a pénalisé. Enfin, la dernière proposition est une correction de la loi électorale pour amender certaines dispositions.
L'opposition confirme sa présence
Le scénario de la session est le suivant : ouverture, réunion de la Commission des lois, débat, puis vote. L’opposition, qui exige toujours sa participation au scrutin, a confirmé sa présence à la session extraordinaire. En face, il y a la majorité dont les seules listes ont été validées. On saura après le vote, si elle dit oui à l’opération repêchage de l’opposition.