Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Cameroun: visite du «Monsieur Afrique» de l’administration américaine

Tibor Nagy, le sous-secrétaire américain chargé des Affaires africaines est à Yaoundé. Il doit rencontrer ce lundi 18 mars le président camerounais Paul Biya. Sa visite intervient dans un contexte marqué par une certaine crispation des relations entre les deux pays. Washington a régulièrement critiqué ces dernières semaines la gestion de la crise anglophone par le pouvoir camerounais mais aussi l'emprisonnement des opposants politiques, donc Maurice Kamto.

Au Cameroun depuis samedi dernier, l'agenda du « Monsieur Afrique » de l'administration américaine avec les officiels du gouvernement ne prend effet que ce lundi. Premier arrêt, en milieu de matinée, au ministère des Relations extérieures pour une audience avec le patron des lieux. Le clou de la visite interviendra quelques heures plus tard en début d’après-midi au palais présidentiel, avec la rencontre très attendue avec le président Paul Biya.

En parcourant les rues de Yaoundé, Tibor Nagy a dû être saisi de la présence des forces anti-émeutes à plusieurs endroits stratégiques de la capitale, signe d'un contexte particulièrement tendu depuis la fin de l’élection présidentielle du 7 octobre.

Tibor Nagy, qui a déjà fait part dans divers médias de la préoccupation de Washington de la persistance de ces tensions, aura le loisir d'en discuter avec Paul Biya; notamment des inculpations de plusieurs leaders politiques, dont Maurice Kamto, le président du MRC, considéré par une partie de l'opinion publique camerounaise et internationale comme un prisonnier politique.

Au cœur des préoccupations aussi, la crise dite « anglophone » qui s'enlise, et dont Washington estime que les solutions jusqu’ici engagées par le pouvoir camerounais sont insuffisantes. Yaoundé, pour sa part, s'est régulièrement ému ces dernières semaines de ces sorties qui sont considérées comme une ingérence flagrante dans les affaires internes du pays et d'une méconnaissance des réalités locales. La rencontre avec Paul Biya permettra-t-elle de concilier les points de vue ? Rien n'est moins sûr.

Quitter la version mobile