En République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, a annoncé que se tiendra, lundi 18 mars, « une importante » réunion interinstitutionnelle après les réactions enregistrées dans plusieurs villes, suite aux résultats des élections sénatoriales. Il a également rapporté qu’à l’issue de cette réunion, « d’importantes mesures » seront annoncées. Samedi, de nombreux militants de l’UDPS ont manifesté dans plusieurs villes du pays pour protester contre leurs propres députés qu’ils accusent d’avoir été corrompus pour élire les sénateurs du Front commun pour le Congo, la plateforme de l’ancien président Joseph Kabila qui a raflé la majorité absolue au Sénat.
En dépit de la pluie qui s’est abattue sur Kinshasa samedi, les traces des violences ne sont pas toutes parties. Les pneus brûlés par les militants de l’UDPS, parti présidentiel, sont encore visibles sur certaines grandes artères de la capitale.
S’il n’y a pas eu de nouvelles manifestations dimanche matin, la tension, elle, est encore présente. Dans la soirée de samedi, la ligue des jeunes du PPRD, le parti de l’ex-président de la République, Joseph Kabila, a réagi par le biais d’un communiqué après le saccage de l'un de ses bureaux.
Les jeunes du PPRD condamnent cette attaque et mettent en garde ceux de l’UDPS. Papy Pungu, leur président, a déclaré qu’ils étaient « prêts à riposter pour défendre la patrie ».
Dans certaines autres villes, c’est la même tension. A Kananga par exemple, une ville acquise à l’UDPS de Félix Tshisekedi, tous les quatre sénateurs élus sont de la famille politique de Joseph Kabila. Ici, les militants en colère promettent de nouvelles manifestations pour empêcher l’Assemblée provinciale de fonctionner.