Bissau abrite, depuis mercredi 13 mars, la 63e réunion du comité des ministres des Transports des pays membres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). La rencontre a permis de réfléchir sur la sécurité dans l’espace aérien commun, suite au crash de l’Ethiopian Airlines survenu le 10 mars et qui a fait 157 morts.
La rencontre de Bissau, tenue cinq jours après le crash d’un Boeing 737 MAX de la compagnie éthiopienne a été une occasion de démontrer que, malgré ce drame, l’espace aérien communautaire reste tout de même sûr.
Pas de risque zéro
« Aucun pays dans ce monde ne peut se targuer d’avoir zéro incident ou être à l’abri des incidents », a déclaré Latta Dokisime Gnama, représentant du ministre togolais des Transports et lui-même pilote de ligne
Le risque zéro n’existe nulle part. Toutefois, certaines mesures de prévention permettant d’éviter des catastrophes s’imposent aux Etats et aux compagnies. Certains pays comme le Sénégal ont interdit les 737 MAX dans leur espace aérien.
« C’est le 737 MAX 8 et 9 qui est visé. Par exemple, Mauritanian Airlines qui en a un l’a cloué au sol mais sur la zone, il n’y en a pas tant que ça. Par contre, il y a des appareils de ce type appartenant à d’autres compagnies qui survolaient notre espace, Ethiopian bien sûr, Turkish, mais eux-mêmes ont suspendu les vols de ces appareils », a souligné Jean-François Desmazières, président du Conseil d’administration de la l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna).
Projet de marché unique
Les ministres ont également réfléchi sur un certain nombre de projets, notamment celui relatif au marché unique du transport aérien en Afrique.