Après le Parlement et les assemblées provinciales, le Front commun pour le Congo est donné largement vainqueur des sénatoriales organisées le 15 mars. La plateforme de l'ex-président Kabila raflerait la majorité des sièges, y compris dans les bastions de la coalition au pouvoir. De quoi susciter la colère de l’UDPS.
« Nos députés provinciaux doivent tous démissionner et laisser la place à leurs suppléants ! » Augustin Kabuya, un des secrétaires généraux adjoints de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parle de trahison. Avec d’autres dirigeants du parti, ils ont passé l’après-midi vendredi à parlementer avec des « combattants » – c'est le nom que se donnent les militants du parti – menaçants. Le boulevard Lumumba, à Kinshasa, a été déconseillé aux automobilistes à la hauteur de Limeté pendant quelques heures.
La base de l’UDPS ne comprend pas l’humiliation subie aux élections sénatoriales. Aucun sénateur pour le parti du président Félix Tshisekedi dans la capitale Kinshasa. Même dans les provinces réputées bastion de ce parti, à l’exemple du Kasaï-Oriental, les résultats ont été catastrophiques.
De son côté, le Front commun pour le Congo, la plateforme politique formée autour de l'ex-président Jospeh Kabila, se réjouit de s’être assuré « une large majorité au Parlement ». Bahati Lukwebo, Evariste Boshab, André Kimbuta figurent parmi les élus FCC. Et pour certains analystes, c’est un danger pour la survie du pouvoir.
Bien avant ces élections, des soupçons de corruption ont circulé dans le pays. Et certains candidats, dont le professeur Mabi Mulumba, se sont retirés de la course.