C’était aujourd’hui la première visite d’un président français au Kenya. Emmanuel Macron était à Nairobi pour rencontrer son homologue Uhuru Kenyatta. Il était également au One Planet Summit organisé dans la capitale kényane, afin de débloquer des fonds et lancer des initiatives en faveur de l’environnement. Comme à Ouagadougou il y a deux ans et demi, le président français a terminé son périple par deux heures de débat avec les étudiants kényans.
« Merci d’avoir joué l’hymne français », a déclaré un peu potache Emmanuel Macron à son arrivée. Partenariats économiques, études, culture, le chef de l’Etat a répondu aux questions, en vantant, tel un VRP, l’attractivité mutuelle.
« Je crois fortement en l’Afrique. La perception que nous avions les uns des autres a été biaisée. Il faut miser sur l’Afrique, car ce continent est jeune, il a beaucoup de défis, qui sont aussi les nôtres, et toutes les solutions sont ici. Il ne s’agit pas de réduire le fossé entre nous, mais d’inventer un nouveau modèle, un modèle africain. C’est pourquoi je vous demande aussi de miser sur la France. »
Etudiant en histoire Brian Fili est sorti satisfait de la rencontre. « C’était un moment incroyable. Souvent quand il répondait aux questions, j’ai senti du politiquement correct. Il ne voulait pas dire de mauvaises choses au mauvais moment. Mais je suis content qu’on ait pu avoir cette opportunité. »
Le président français a annoncé le lancement prochain du programme Welcome to France, pour faciliter les passerelles avec la France. Amisi Makoha souhaite étudier à Paris. Il attend de voir. « Je crois en ce qu’il dit. Mais au Kenya le gouvernement dit beaucoup de choses et ne les fait pas. Donc, on est parfois méfiants. Donc, il faut faire un suivi de ces promesses et s’assurer qu’elles sont mises en place. »
Emmanuel Macron n’a peut-être pas eu le succès populaire de sa visite à Ouagadougou. A l’aise avec l’anglais, jeune et lui-même ancien stagiaire au Nigeria, il a quand même marqué des points au Kenya.