Le parti au pouvoir a remporté une courte victoire aux élections législatives de dimanche en Guinée Bissau. Sans majorité absolue, le PAIGC va être contraint de former un gouvernement de coalition.
Ce sont les élections les plus disputées depuis l’avènement de la démocratie en Guinée-Bissau, avec un taux de participation record de 84%.
Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) est arrivé en tête avec 47 sièges sur 102, mais en recul puisqu'il a perdu dix sièges. Un score inconfortable pour le parti au pouvoir, contraint donc de faire des alliances pour s’assurer une majorité au Parlement et gouverner.
Les grands perdants de ces élections législatives, le Parti de la rénovation sociale, tête de file de l’opposition, n’a pu obtenir que 21 sièges, perdant la moitié de ses députés. Le Madem-G15, la formation des quinze dissidents du PAIGC, créé il y a à peine huit mois, a fait un meilleur score avec à l’arrivée 27 sièges.
Vers un gouvernement de coalition
Trois autres partis, notamment l’Alliance du peuple uni, du candidat malheureux à la présidentielle de 2015 Nuno Nabiam, avec cinq sièges, l’Union pour le changement (UM) et le Parti de la nouvelle démocratie (PND), qui totalisent un siège chacun, sont dans une logique de coalition avec le PAIGC.
Le scénario de 2014 refait donc surface : le président José Mário Vaz, exclu du PAIGC, va devoir cohabiter encore une fois avec son ancien Premier ministre Domingos Simões Pereira, leader de cette même formation, qu'il avait révoqué en août 2015.