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Djibouti sentinelle de la corne de l’Afrique

Emmanuel Macron est ce mardi à Djibouti, allié historique et stratégique de la France. Neuf ans après la dernière visite d'un président français – Nicolas Sarkozy – sur place, le chef de l'Etat a un entretien bilatéral avec son homologue Ismaïl Omar Guelleh mardi matin avant de se rendre sur la base militaire française, la plus grande d'Afrique, qui compte 1.450 soldats. La France est le partenaire militaire historique de ce petit pays de la corne de l'Afrique, mais l'armée française n'est plus seule à Djibouti.

Depuis l'indépendance de Djibouti, il y a toujours eu des militaires français dans le pays mais les effectifs n'ont cessé de chuter: 4300 en 1978, 2400 dans les années 2000, avant d'arriver au seuil actuel 1450, le minimum  pour assurer les garanties sécuritaires  comprises dans l'accord de défense avec Djibouti révisé en 2011.

L'armée française a choisi Djibouti pour entraîner ses troupes en milieu désertique mais c'est aussi et surtout une base opérationnelle avancée dans la corne de l'Afrique. Au large des côtés djiboutiennes, 35% des flux mondiaux de pétrole passent par le détroit de Bab-el-Mandeb.

Le chef du Pentagone, James Mattis, salue un détachement de troupes françaises, ce dimanche 23 avril 2017, au Camp Lemonnier, à Djibouti, qui accueille la seule base américaine en Afrique. © REUTERS/Jonathan Ernst

Après les attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont choisi Djibouti pour conduire leurs opérations anti-terroristes au Yémen et en Somalie. Les premiers drones américains y sont arrivés en 2003 et le Camp Lemonier n'a cessé de s'étendre: 5000 hommes y vivent et y travaillent chaque jour.

L'armée chinoise pour sa part a commencé par envoyer des frégates dans la région, puis a construit un hôpital, et enfin une énorme base militaire qui serait désormais capable d'accueillir 10 000 hommes en cas de crise.

Enfin le Japon lui aussi a profité des opérations de lutte contre la piraterie pour s'établir à Djibouti. L'Arabie Saoudite, en guerre au Yémen, y maintiendrait une présence militaire très discrète alors que les Emirats Arabes Unis eux se sont installés à Assab en Erythrée voisine.

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