Depuis la mise en place de l’état d’urgence, le 22 février, des tribunaux exceptionnels jugent les manifestants. Parmi les plus de 1000 personnes jugées, selon l’opposition, on retrouve des femmes, souvent condamnées à être fouettées. Une première.
Une soixantaine de femmes ont été jugées par les tribunaux d'exception instaurés dans le pays depuis le 22 février, selon leurs avocats.
Ainsi, dimanche 10 mars, Mariam Sadek al mahdi, la vice-présidente de la coalition Nida' al Soudan, a été arrêté ainsi que sa sœur Rabah et sept autres femmes, en raison de leur participation à une marche contre l'état d'urgence. Elles ont été condamnées à une semaine de prison, à vingt coups de fouet et au paiement d'une caution, sous peine d’un allongement de la durée de détention.
Les inculpées ont fait savoir qu'elles ne paieraient pas les cautions et qu'elles faisaient appel du verdict. Les associations des droits de l'Homme au Soudan s'indignent face à ces jugements qualifiés de discriminatoires et qui « visent une nouvelle fois la femme soudanaise ».