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Les ventes d’armes françaises progressent, mais pas en Afrique

La France enregistre une forte progression de ses ventes d’armes. Selon un constat du Sipri, un observatoire international du marché de l’armement, dans son dernier rapport, les exportations françaises ont augmenté de 43% au cours des cinq dernières années. Parmi les cinq principaux pays exportateurs, aucun autre n’a enregistré une aussi forte progression. Les ventes d’armes françaises correspondent à 6,8% du marché international. Mais ce n’est pas grâce à l’Afrique sub-saharienne.

Depuis 2014, les pays au sud du Sahara ont, passé commande, en priorité, à la Russie, à la Chine et aux Etats-Unis. La France n’arrive qu’au quatrième rang avec 6,1% des exportations.

Aucun pays du G5 Sahel, des Etats en guerre contre le jihadisme, ne figure parmi les principaux importateurs. Les grands acheteurs sont, plutôt, dans l’ordre, le Nigeria, l’Angola, le Soudan. Le Cameroun et le Sénégal sont juste derrière.

Au cours des cinq dernières années, les gros importateurs se sont procuré, notamment, des véhicules blindés, des hélicoptères et des navires.

Une baisse des ventes d'armes françaises en Afrique

Ces pays africains se sont quelque peu détournés d’un fournisseur qu’ils connaissaient bien. « Il y a beaucoup de concurrence entre les différents pays fournisseurs et il semblerait que la France n’ait pas nécessairement réussi à en tirer profit, en tout cas pas autant qu’elle le faisait auparavant, explique Aude Fleurant, une chercheuse au Sipri, à Stockholm. C’est peut-être aussi que le lien avec les anciennes colonies sont en train de se desserrer ».

Si la France a perdu des parts de marché en Afrique, elle a avancé ses pions au Moyen-Orient. Des clients comme l’Egypte et le Qatar, qui lui ont commandé des avions de combat, pèsent lourd dans la balance. En termes de valeur, un Rafale, c’est plusieurs centaines de véhicules blindés.

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