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Tchad: une pétition réclame le retrait du serment confessionnel

Les cadres chrétiens restent mobilisés contre l’instauration du serment confessionnel rendu obligatoire par la constitution de la 4e République, promulguée en mai 2018. Pour entrer en fonction, les membres du gouvernement et des grandes institutions, les recteurs d’académie et autres directeurs généraux doivent, depuis, prêter serment.

Il y a un an, le forum sur la réforme des institutions a décidé qu’avant de prendre fonction les hautes personnalités doivent se soumettre à un serment confessionnel. Une ministre et des inspecteurs qui ont refusé de se plier à l’exercice ont été limogés.

Pour plusieurs organisations chrétiennes, le serment « n’a pas endigué la mauvaise gouvernance » dans le pays, explique Noubatessem Jonathan, un des initiateurs de la pétition. « Nous en voulons pour preuve l’adresse du président de la République, dénonçant les nominations complaisantes, et la valse des limogeages des ministres, que nous vivons tous. »

A ses yeux, la mise en place du serment n’a donc pour effet que « l’exclusion d’un pan important des citoyens – notamment des chrétiens – de la gestion de la chose publique. Ce que nous ressentons douloureusement en tant que citoyens de cette confession ».

Les signatures restent ouvertes, même si certains leaders religieux, par crainte de représailles, ont refusé de communiquer l’existence de la pétition à leurs fidèles, d’après les initiateurs. Les organisations chrétiennes invitent les citoyens qui le souhaitent, sans distinction de religion, à se rapprocher d’eux pour signer la pétition qui sera transmise aux autorités.

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