Les deux semaines d’absence avant un retour en Algérie, dimanche 10 mars, n’y changent rien : les manifestations continuent dans tout le pays. Le futur 5e mandat du chef d’Etat algérien semble faire l’unanimité contre lui.
Depuis que le président a quitté Alger pour Genève, la mobilisation a pris de l’ampleur. Les manifestations du vendredi réunissent de plus en plus de monde, sans incident majeur. La grève générale est bien suivie, même s’il y a des disparités selon les quartiers et les régions, et elle gagne les entreprises, privées comme publiques.
Parallèlement, les premières actions des autorités et les déclarations des membres du gouvernement ne semblent pas avoir d’impact sur cette mobilisation. L’annonce surprise du ministère de l’Enseignement supérieur de vacances supplémentaires et immédiates pour les étudiants a provoqué un regain d’organisation parmi la communauté universitaire.
« Le peuple et l’armée ont une vision commune de l’avenir »
La présidence avait pourtant, via une lettre, tenté de faire des propositions aux manifestants : des élections anticipées et une conférence nationale pour amorcer une transition si Abdelaziz Bouteflika était élu. Mais cette lettre n’a pas calmé la protestation.
L’armée, qui appelait jusqu’à maintenant les manifestants à la vigilance, a déclaré ce dimanche que « le peuple et l’armée ont une vision commune de l’avenir ». La presse estime que désormais l’option du 5e mandat n’est plus tenable. Et tout le monde attend une décision du chef de l’état.