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En Côte d’Ivoire, Ouattara restructure son armée

Le président de la République Alassane Ouattara a procédé à la nomination de plusieurs ex-chefs rebelles, les fameux « com' zones » nés de la crise politique de 2002. Ils ont été promus à des postes de commandement au sein des forces armées ivoiriennes. Des nominations qui interviennent après la démission de l’ancien chef rebelle Guillaume Soro de la présidence de l’Assemblée nationale, à cause de ses désaccords avec le chef de l’Etat.

Le président Alassane Ouattara a promu des figures de la rébellion, qui ont contribué à son installation au pouvoir en 2011, comme les colonels Chérif Ousmane, promu sous-chef d’état-major de l’armée de terre, et Losseny Fofana, dit « Loss », désormais au 3e bataillon de Bouaké, l’ex-capitale rebelle.

Plus connu sous le sobriquet de « Wattao », le colonel Issiaka Ouattara quitte la tête de la Garde républicaine pour le commandement des unités rattachées à l’état-major, avec rang de sous-chef. Un avancement, certes, mais un poste moins influent selon Arthur Banga, chercheur universitaire et spécialiste des questions militaires : « La Garde républicaine est plus prestigieuse parce que c'est la garde la plus rapprochée du président de la République, c'est elle qui assure sa protection et elle des institutions. C'est une unité quasiment d'élite, super entraînée avec de biens meilleurs équipements. Alors que le poste de sous-chef d'état-major chargé des unités rattachées à l'état-major des armées, ça vous donne un commandement plus large mais à la tête d'unités moins influentes et moins équipées. »

Le colonel Wattao est aussi connu comme étant très proche de l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, aujourd’hui en froid avec le pouvoir, et encore discret sur ses intentions à la présidentielle de 2020. Pour les uns, cette mutation n’est que la poursuite de la réforme de l’armée. Pour les autres, le pouvoir place ses pions avant le grand match de l’an prochain.

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