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Au Soudan, manifester malgré l’état d’urgence

Deux semaines après l’état d’urgence décrété par Omar el-Béchir, de nouvelles  manifestations ont eu lieu jeudi 7 mars dans la capitale Khartoum. La mobilisation est un peu plus faible, mais des centaines de Soudanais ont tout de même bravé l’interdiction. D’autant plus que la semaine dernière, huit personnes ont été condamnées à plusieurs années de prison pour participation à ces manifestations désormais interdites.

Malgré l’état d’urgence, les manifestants sont descendus dans la rue. Des rassemblements plus petits, plus éparpillés, pour obliger les forces de sécurité à se disperser, selon les dires d’un manifestant.

Hier une quinzaine de rassemblements a eu lieu dans différents quartiers de la capitale, ainsi qu’à Omdurman. Dans les cortèges se trouvent de nombreuses manifestantes, en cette veille de la journée de la femme.

Les forces de sécurité ont procédé à des interpellations, notamment à l’Université nationale dans le centre de Khartoum, explique Ayman, un manifestant qui a été arrêté il y a quelques semaines : « La police a fait une descente à l’université vers midi alors que les étudiants étaient rassemblés et s’apprêtaient à aller manifester. La police leur a tiré dessus avec des gaz lacrymogène, puis ils ont arrêté tous ceux qui se trouvaient en dehors du bâtiment. Ils ont arrêté entre 50 et 60 étudiants qui avaient commencé à marcher. Les étudiants sont toujours ceux qui manifestent en premier et donc le gouvernement a peur d’eux. »

L’association des professionnels soudanais, organisateurs de ces marches, a également changé de tactique pour éviter qu’il y ait de trop d’interpellations. Les contestataires sont appelés à participer depuis chez eux à un concert de casserole chaque jour à 20h pendant cinq minutes.

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