Au Sénégal, le chef de l’Etat Macky Sall, officiellement réélu ce mardi soir suite à la proclamation des résultats définitifs, s’est exprimé depuis la présidence et a appelé à la reprise du dialogue politique. Un dialogue rompu depuis des mois. Macky Sall a donc proposé aux anciens présidents, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, de l’aider dans sa démarche. Favorable ou pas, depuis les déclarations des états-majors se multiplient et un nom ressort, c’est celui de Khalifa Sall. L’ex-maire de Dakar est en prison depuis deux ans jour pour jour. Condamné à cinq ans pour escroquerie portant sur des deniers publics.
Son appel lancé, Macky Sall doit-il montrer la voie et faire un geste ? C’est ce qu’estime le médiateur de la République du Sénégal. Chez nos confrères de RFM, Alioune Badara Cissé a déclaré que le dialogue proposé doit intégrer tous les leaders notamment ceux qui sont en prison : « Il est impérieux que notre ami et frère Khalifa Sall puisse retrouver sa famille, sa dignité », a déclaré le médiateur.
Pour les proches de l’ex-maire de Dakar, comme Barthélemy Dias, la libération de Khalifa Sall est une condition à toute participation au dialogue. En novembre dernier, Macky sall avait évoqué une possible amnistie, s’il était réélu, pour Khalifa Sall, mais également pour Karim Wade.
Rien n’a fuité du côté du Parti démocratique sénégalais que dirige son père. Abdoulaye Wade et ses proches ont pour le moment choisi le silence, dans l’attente, sans doute des propositions concrètes de Macky Sall.
Silence également du côté d’Idrissa Seck, second de cette présidentielle. Dans le camp d’Ousmane Sonko, cet appel au dialogue est « un non-évènement ». Dernière personnalité citée par Macky Sall : Abdou Diouf. L’un de ses proches indique que l’ancien président « est en phase avec Macky Sall » et qu’il « soutient totalement cette volonté de relancer le dialogue politique ».
