En Mauritanie, 76 partis politiques ont été dissous mardi soir selon un décret rendu public par le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation. Une dissolution conformément à la loi sur les partis politiques.
Votée l’année dernière, la loi sur les partis politiques prévoit la dissolution de tout parti politique qui participe deux fois consécutives à une élection municipale sans atteindre un pour cent des suffrages exprimés. Le gouvernement de Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé de mettre en application ce texte mardi soir alors que l'élection présidentielle approche.
Le pays ne compte plus que 28 partis au lieu de 107. Les formations politiques qui tombent sous le coup de la loi sur les partis appartiennent à la fois à la majorité et à l’opposition.
Des partis historiques dissous
C’est le cas du premier parti politique en Mauritanie, le Rassemblement pour la démocratie et l’unité (RDU). Le parti avait été créé en 1991, une année après la conférence de La Baule qui a initié le processus du multipartisme en Afrique. La Mauritanie s’était alors inscrite dans cette dynamique.
Le RDU a été fondé par l’une des grandes figures de la vie politique du pays, Ahmed Ould Sidi Baba, qui a été ministre dans le premier gouvernement du père de l’indépendance Moktar Ould Daddah en 1960 jusqu’au coup d’Etat de 1978.
→ A (RE)LIRE : Législatives en Mauritanie: l'UPR et Tawassoul en tête
Kane Hamidou Baba, une autre figure politique de la Mauritanie, cette fois chez les Négro-Mauritaniens, a vu son parti, le Mouvement pour la refondation, emporté par la loi sur les partis. Une des autres dispositions dans le texte est qu’en cas de non-participation deux fois de suite à un scrutin municipal, le parti politique sera aussi dissous.