En Guinée-Bissau, les électeurs se rendront aux urnes dimanche 9 mars pour désigner de nouveaux députés. Le scrutin est censé dénouer la crise politique que traverse le pays depuis 2015. Le rôle de la Commission nationale électorale, la CNE, dans la campagne suscite la polémique.
La Commission nationale électorale a récemment autorisé les électeurs dont les noms ne figurent pas dans le fichier électoral informatique du scrutin.
Le Parti du renouveau social (PRS), le premier parti de Guinée Bissau après le PAIGC, le parti au pouvoir, dénonce une tentative de fraude. « Le processus électoral pose problème depuis le début, nous explique Fausto Impali, directeur adjoint de campagne du PRS, joint par téléphone par la rédaction lusophone de RFI. Nous sommes très étonnés de voir ce qui s’est passé. La Commission nationale électorale a accouché, la semaine dernière, de ce qui ressemble à une liste électorale parallèle.
Cela n’a aucun sens ! Inventer une seconde liste pour les personnes dont les noms ne figurent pas sur la première ne fait pas partie des prérogatives de la Commission nationale électorale. Pour nous, cela n’a aucun sens. »
La Commission nationale électorale assure qu’elle s’est contentée d’ajouter les noms des électeurs qui avaient été omis pour des raisons techniques – comme le prévoit la loi électorale.