En Guinée-Bissau, les électeurs iront aux urnes dimanche 9 mars pour désigner de nouveaux députés. Le scrutin est censé dénouer la crise politique que traverse le pays depuis 2015. Un parti d’opposition, le Mouvement pour l’alternance démocratique ou MADEM, est à l’origine de cette crise.
Braima Camara est le coordonnateur national du parti MADEM, un groupe de 15 députés qui ont tourné le dos au parti au pouvoir, le Parti africain de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC). « Je suis arrivé à la conclusion que la Guinée Bissau a besoin de changement, nous explique t-il, joint au téléphone par la rédaction lusophone de RFI. Le parti qui est le mieux placé pour le réaliser est le Mouvement pour l’alternance démocratique. La population lui fait entièrement confiance à lui et, surtout, à son programme politique.
Il s’agit d’un programme crédible. Le parti est jeune mais ses cadres ont une longue et vaste expérience du pouvoir et de l’administration, tant au niveau national qu’international.
Nous faisons campagne d’une manière tout à fait différente. Nous faisons du porte à porte. Nous parlons à tout le monde, ce qui nous permet de comprendre les souffrances supportées par la population depuis l'indépendance, il y a 46 ans. C’est ce qui me porte à croire que l’heure du changement est arrivée en Guinée Bissau ».
La campagne pour les élections législatives a démarré le 16 février dernier en Guinée-Bissau. Au total, 21 formations dont le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) sont en lice pour le scrutin du 10 mars. Un scrutin à un seul tour qui doit permettre de renouveler les 102 sièges de l'Assemblée nationale.