A l’issue de la session ordinaire de son comité permanent, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a pris acte des résultats de la présidentielle, mais parle d’un « déni de vérité ». Les évêques appellent les nouveaux dirigeants à travailler à l’établissement d’un véritable Etat de droit.
La Cenco insiste : les résultats de l’élection présidentielle tels que publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), dit-elle, ne correspondent pas aux données collectées par sa mission d’observation électorale.
L’épiscopat, qui annonce qu’il va poursuivre son programme d’observation électorale et d’éducation civique, soutient que certaines valeurs ne sont pas négociables. « Il y a des valeurs non négociables : le respect de la dignité de la personne, la dignité, le respect du souverain primaire, l’honnêteté, l’unité et la cohésion nationale, la justice et la paix », énumère l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco.
Pour parvenir à l’alternance démocratique en dépit de la qualité des élections, les évêques ont fait des recommandations. « Nous invitons les nouveaux gouvernants à rompre radicalement avec les antivaleurs des anciens régimes et de donner les assurances concrètes d’une meilleure gouvernance », explique-t-il.
Du côté du nouveau pouvoir, on estime que l’heure n’est plus aux débats sur les élections, mais au travail. Cette sortie médiatique des catholiques rejoint la position de l’Eglise du Christ au Congo, la plus grande organisation protestante du pays, qui a également lancé une campagne dite « de moralisation de l’espace politique ».