En Algérie, les candidats à l’élection présidentielle ont jusqu’à ce dimanche soir, minuit, pour déposer leur dossier au Conseil constitutionnel. Face au président Abdelaziz Bouteflika, dont la candidature pour un cinquième mandat est contestée par la rue, personne ne semble faire le poids.
Samedi soir, quatre personnes avaient déposé leur dossier de candidature pour la présidentielle algérienne. Abdelaziz Belaïd, président du parti El Moustakbal. Candidat en 2014, il avait recueilli 3% des voix. Il y a aussi, Abdelkader Bengrina, ancien ministre du Tourisme. Ali Zeghdoud et Abdelkrim Hamadi, deux hommes politiques presque inconnus.
Louisa Hanoune, la charismatique présidente du Parti des travailleurs, candidate en 2014, a finalement annoncé samedi que son parti ne participerait pas aux élections. Le parti demande aussi le report des élections pour un changement radical à la tête de l'Etat, comme le revendiquent les manifestants. « Tout le monde a compris ici que les élections ne veulent plus rien dire depuis des années avec un système verrouillé, une justice qui n'est pas indépendante. Les Algériens aspirent à un nouveau système plus démocratique, plus transparent », souligne Et selon lui, les Algériens ne se contenteront pas d'un « changement d'homme ».
La réunion de l’opposition, qui regroupait des partis islamistes et des personnalités comme Ali Benflis, n’a pas réussi à s’entendre sur une candidature unique. Ali Benflis justement n’a toujours pas annoncé s’il déposerait ou non un dossier de candidature.
Ali Ghediri, le général major à la retraite, inconnu du grand public jusqu’à la fin de l’année dernière, a affirmé qu’il avait un dossier prêt, avec les parrainages nécessaires et qu’il se rendrait au Conseil constitutionnel ce dimanche.
Le ministre Ahmed Ouyahia a affirmé qu’Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé cette semaine en Suisse, déposerait lui aussi sa candidature ce dimanche. Des appels à manifester près du Conseil constitutionnel ont été lancés.