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Au Tchad: la composition de la commission électorale fait débat

Au Tchad, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a été mise en place par un décret signé du président Idriss Déby Itno le 21 février. Elle est composée de 30 membres : la majorité et l'opposition disposent chacune de 15 sièges. C'est un pas de plus vers l'organisation des élections législatives, déjà repoussées à plusieurs reprises. Mais sa composition fait polémique.

La composition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne fait pas l'unanimité au sein de l'opposition tchadienne. Pour la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), la désignation des membres de l'opposition ne respecte pas la loi.

« Vous y trouvez des partis qui sont au gouvernement et qu’on a alignés dans la composante opposition. Cela est illégal, note Poddi Djimet Bichara, porte-parole de la CPDC. Vous trouvez des partis qui remplissent les conditions édictées, à savoir l’appartenance à l’Assemblée nationale ou aux conseils locaux, qui ont été totalement écartés. Par contre, des partis qui ne remplissent même pas ces critères-là figurent sur cette liste. »

Côté majorité, on estime que la loi a été respectée. Mais que ce sont des divisions au sein de l'opposition qui créent la confusion. « Normalement, l’opposition devrait s’entendre, se retrouver. Voilà ce que la loi dit, explique Ali Abel Kram, secrétaire du parti Caméléon. Parce qu’il y a déjà quatorze partis représentés à l’Assemblée. Maintenant, comment ils s’y sont pris pour transmettre une liste qui est devenue aujourd’hui source de contestation ? C’est à eux de se retrouver et de régler la question. »

Pour plusieurs observateurs, sans un consensus autour de la composition de la Céni, il sera difficile d'envisager des élections législatives apaisées au Tchad.

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