Au Kenya, de violents feux de forêt détruisent depuis une semaine le parc national du Mont Kenya. Déjà 80 000 hectares ont été détruits dans ce parc classé patrimoine mondial de l’Unesco. La sécheresse et les vents soutenus rendent difficile le travail des pompiers.
Au milieu d’épais nuages de fumées, la glace qui recouvre le deuxième sommet le plus haut d’Afrique résiste encore. Sept jours que les flammes ravagent le parc national du Mont Kenya. Une réserve naturelle riche en faune sauvage, très prisée des touristes. Mais surtout l’un des cinq châteaux d’eau naturels du pays qui alimentent en eau claire les trois quarts de la population.
Une centaine de pompiers sont à pied d’œuvre et progressent bien, assure le chef des services de protection de la nature. L’armée vient d’arriver sur les lieux et devrait ainsi combler le manque de moyens et d’entrainement des équipes.
L’opération est rendue complexe par les vents violents et changeants ainsi que l’accès difficile sur les zones en feu. Pour ne rien arranger, la sécheresse devrait durer encore les trois prochaines semaines.
Quant à l’origine de ces incendies, plusieurs hypothèses sont avancées. Des fermiers locaux auraient mis le feu à des parcelles de forêt pour pouvoir y planter de la marijuana. Les médias locaux évoquent aussi des croyances populaires consistant à brûler de la végétation pour faire tomber la pluie. Des comportements qui détruiraient des milliers d’hectares chaque année.