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Djibouti: l’opposition relance la coalition de l’Union pour le salut national

A Djibouti, l’Union pour le salut national, l’USN, vient de ressusciter. Cette coalition d’opposition née en janvier 2013, avait remporté 10 sièges aux législatives de la même année. C’était la première fois que l’opposition entrait au Parlement depuis l’indépendance. Mais le mouvement s’est ensuite divisé notamment à la présidentielle de 2016. Il était depuis en sommeil. Quatre partis viennent de relancer l’USN.

Depuis des mois, Adan Mohamed Abdou négociait avec d’autres politiciens pour faire renaître l’USN de ses cendres. Le patron de l’ARD a finalement réussi à reformer l’alliance avec trois autres partis, le PMP, le PND et une faction de l’UDJ. La coalition est encore loin de son âge d’or, lorsqu’elle comptait 8 mouvements et revendiquait la victoire aux législatives de 2013.

Mais pour Adan Mohamed Abdou, justement élu président de l’USN version 2019, « l’opposition ne peut pas battre la majorité sans alliance. Et nous sommes prêts à accueillir d’autres partis », dit-il.

En ligne de mire : la présidentielle de 2021. Sauf que le groupe n’est pour l’instant composé que de mouvements illégaux. Le travail auprès des militants va donc commencer dans la discrétion. « On va faire des tournées dans nos fédérations. Si la population est prête, on organisera des meetings et des manifestations », indique Adan Mohamed Abdou.

La majorité présidentielle n’est pas inquiète par le retour de son vieil ennemi politique. « L’opposition parle, mais la majorité agit. Les Djiboutiens sont intelligents et ne se contenteront de promesses électoralistes », explique Daoud Houmed. Le représentant de l’UMP pour l’Europe met toutefois en garde contre toute tentative de trouble à l’ordre public.

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