Avec un score de 15,67 % au niveau national, Ousmane Sonko est la révélation de ce scrutin.
Carton plein en basse Casamance, Ousmane Sonko remporte les trois départements de la région de Ziguinchor. Il talonne Idrissa Seck à Dakar et dans les grandes banlieues comme Pikine, Guédiawaye et Rufisque avec un score de 20% sur toute la région. Il est présent partout dans le pays.
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Candidat anti-système, Ousmane Sonko emporte le vote contestataire et recueille l’adhésion des jeunes. « Il y a un message à décrypter. Une soif d’autre chose, un rejet des politiciens et un besoin de solution notamment sur la question du chômage des jeunes », affirme un analyste qui rappelle toutefois que cette présidentielle s’est tenue dans un contexte particulier, sans Khalifa Sall, sans Karim Wade, après l’exclusion des recalés du parrainage. « Combien aurait-il fait et combien auraient fait Idrissa Seck et Macky Sall, si toutes ces personnalités n’avaient pas été écartées ? », s’interroge–t-il.
Quelle sera maintenant la stratégie d’Ousmane Sonko ? Comment va-t-il gérer dans le temps cette entrée fracassante ? Le système ne risque-t-il pas de le phagocyter ? Cheminera-t-il aux côtés d’Idrissa Seck ?
« Avec Idrissa Seck, on s’est rencontré à un carrefour, nous avons un combat commun mais après chacun suivra sa route », affirme Boubacar Camara, superviseur général de sa campagne. « Ousmane Sonko ne fait que commencer, assure-t-il. Il deviendra incontournable ».