Ils demandent la transparence et la sécurisation des élections présidentielles du 24 mars prochain. Ils ont à cet effet organisé une conférence de presse hier pour évoquer le climat répressif mis en place par le régime : arrestations arbitraires et candidatures invalidées injustement et leur crainte de partialité des institutions en charge des élections. Le président Azali Assoumani est candidat à sa propre succession.
Le collectif d’opposants a pointé du doigt notamment l’existence de listes électorales parallèles et l’utilisation de fonds publics à des fins électorales. Me Mahamoud Ahamada, candidat et membre du collectif s’indigne :
« Aucun membre de la Céni n’est issu ni de la société civile ni de l’opposition. Nous sommes tous des candidats à l’élection présidentielle, il n’est pas normal que les moyens de l’Etat – les véhicules, le carburant, éventuellement les bureaux de l’administration – servent de support à un candidat, en l’occurrence le président en congé. Il n’y a pas de raisons que des ministres utilisent des moyens de l’Etat. »
Il ne s’agit que de calomnies et de mauvaise compréhension du droit pour Mohamed Daoudou, le ministre en charge des élections. « Je crois que chaque candidat aura un représentant dans chaque bureau de vote lors du dépouillement et les résultats seront affichés devant les bureaux de vote donc aujourd’hui, s’il y a des candidats qui ne sont pas capables d’avoir des assesseurs ou bien des représentants et de les envoyer dans les bureaux de vote, ils n’ont pas à se plaindre. Maintenant je crois que la loi ne m’interdit pas de participer à des meetings. Quant aux moyens utilisés, ce sont mes moyens privés. »
Ils sont onze à avoir signé une déclaration qui les unit en un collectif qui n’a d’ensemble que le nom puisque chacun des candidats veut accéder au sommet de l’Etat.