Après des rencontres avec des hommes et femmes d’affaires israéliens dans la région de Tel Aviv, pour sa deuxième journée de visite, le président libérien était à Jérusalem, ce mercredi ; ville revendiquée comme capitale par Israël mais qui n’est pas reconnue comme telle par la communauté internationale. A Jérusalem, où il doit rencontrer le président et le Premier ministre israéliens ce jeudi, George Weah a entamé la partie plus politique de son voyage.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
C’est autour d’un terrain de football que George Weah a eu ses premiers entretiens avec des dirigeants israéliens. A l’occasion d’un tournoi amateur, le président libérien a rencontré ce mercredi le ministre des Affaires étrangères à Jérusalem. Et il s’est retrouvé confronté à la question du statut de la ville.
« Ca, c’est un discours national. Tous les pays veulent engager des relations. Avec Israël, c’est un pays avec lequel nous avons déjà des relations. Mais je crois qu’elles ne sont pas très fortes. Nous, on est venus ici pour continuer de parler comment aider les deux pays. »
De son côté, Israël se dit prêt à aider le Liberia dans son développement, particulièrement dans les domaines de l’assainissement de l’eau et de l’agriculture. Mais le pays ne fait pas mystère de ses attentes à l’égard de Monrovia. « Nous attendons du Liberia qui est un pays ami qu’il continue à nous soutenir dans toutes les instances et organisations internationales. Je crois que c’est important. C’est une expression importante du genre de relations d’amitié que nous souhaitons avoir avec tous les pays du monde et notamment avec le Liberia », dit Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.
En décembre 2017, le Liberia, alors présidé par Ellen Johnson Sirleaf, avait voté à l’ONU une résolution condamnant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par les Etats-Unis. Le pays pourrait-il, sous une présidence Weah, infléchir sa position à l’égard d’Israël ? « C’est toujours une possibilité » répond George Weah.
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