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Congo-B: accusé de détention d’armes de guerre, Okombi Salissa évoque un complot

L'opposant congolais André Okombi Salissa a rejeté mercredi 27 février devant le tribunal une accusation portée contre lui de détenir illégalement des armes et munitions de guerre. Arrêté depuis deux ans et jugé depuis mi-janvier principalement pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, il évoque un complot monté par un système auquel il a appartenu, lui qui a été ministre de façon ininterrompue entre 1997 et 2012.

Devant la barre pendant plus de deux heures André Okombi Salissa n’a pas souhaité répondre aux questions même les plus simples par oui ou non. Il a longuement expliqué et argumenté poussant le président de la cour à l’interrompre de temps en temps, notamment quand il a affirmé : « si je n’avais pas pris part à l’élection présidentielle, je ne serais pas ici. »

L’ancien ministre passé à l’opposition et candidat malheureux à la présidentielle de 2016 a catégoriquement nié détenir des armes et des munitions, présentées par un avocat de la partie civile comme « un véritable arsenal de guerre ».

Selon la cour criminelle qui le juge, ces armes ont été saisies au terme d’une perquisition menée en 2016 au domicile de l’épouse d’André Okombi Salissa mais habitée par un défunt frère de ce dernier.

« L’expertise de l’armée a démontré que ces armes lui appartiennent. Donc elles ne peuvent pas à la fois appartenir à l’armée et à moi. Je fais partie du système et je sais comment on fait porter les armes aux gens pour les condamner ensuite », a dit l’accusé Okombi Salissa.

La cour a donné mission au parquet général de trouver un expert armurier à l’audience de ce jeudi pour déterminer la qualité de ces armes présentées sous scellés et à quoi elles pouvaient servir.

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