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RDC: contre la corruption, Tshisekedi propose de modifier le système électoral

Trois candidats aux élections sénatoriales ont annoncé avoir retiré leurs candidatures à cause du monnayage des voix au niveau des assemblées provinciales. Certains députés provinciaux exigeraient jusqu’à 50 000 dollars américains des candidats gouverneurs ou sénateurs. Interrogé à ce sujet au cours d’une conférence de presse à Windhoek en Namibie, le nouveau président de la RDC, Félix Tshisekedi, a condamné ces pratiques et a proposé même de modifier le système électoral.

L’affaire commence à faire grand bruit à Kinshasa particulièrement. En plus des certains candidats sénateurs, l’Eglise protestante l’a publiquement condamnée. Plusieurs organisations de la société civile ont demandé que des enquêtes soient diligentées.

Pour mettre fin à cette corruption des grands électeurs que sont les députés provinciaux, Félix Tshisekedi suggère que les élections des sénateurs et des gouverneurs se fassent au suffrage universel. « Il faut réfléchir sur la manière de le changer et de donner au peuple de la même manière que pour les élections législatives nationales, provinciales et même présidentielle le droit de choisir directement ses élus. »

Félix Tshisekedi a une fois de plus affirmé que la lutte contre la corruption figure parmi les principaux axes de son programme. « Je combattrai la corruption avec toutes les méthodes démocratiques possibles jusqu'à ce que celle-ci soit totalement éradiquée de notre société. »

Luzolo Bambi Lesa, conseiller du chef de l’Etat en matière de lutte contre la corruption, a même saisi la justice à ce sujet. Lui-même était candidat sénateur pour la province du Kongo Central, il a retiré sa candidature « pour avoir constaté et vécu la mise à prix des voix à cette élection ».

Dans la société civile, beaucoup d’organisations restent pessimistes quant à l’issue des ces dénonciations et disent attendent des actions concrètes de la part de la justice.

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