En Algérie, 4 jours après la manifestation qui a réuni des centaines de milliers de personnes dans tout le pays contre un 5e mandat, le Premier ministre Ahmed Ouyahia était devant le Parlement ce lundi pour un discours de politique générale. Il a évoqué les manifestations, mais estimé que c’était par le vote qu’il fallait trancher.
C’est la première réaction officielle. Face aux députés, Ahmed Ouyahia, le Premier ministre a reconnu le nombre important de manifestants et le fait que les manifestations s’étaient déroulées dans le calme. Il a affirmé que manifester était un droit. Il a salué le travail des forces de l’ordre. Mais il n’a ensuite laissé que peu d’espoir au scénario d’un retrait du candidat Bouteflika.
« Chacun a le droit de défendre son candidat ou de s’opposer à tout autre candidat, les urnes trancheront de manière pacifique et civilisée », a-t-il déclaré.
Il a également mis en garde contre de possibles dérapages, notamment parce que les appels à manifester sont anonymes, en faisant référence à la décennie de terrorisme qu’à vécu le pays.
Enfin, Ahmed Ouyahia a répondu à ce qu’il entend comme « une demande de réformes ». Pour le Premier ministre algérien, cette demande trouvera une réponse dans la grande conférence nationale inclusive annoncée lors de la candidature officielle du président Bouteflika. « Cette conférence est ouverte à tout le monde » a souligné le Premier ministre.