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Fespaco: «Jusqu’à la fin des temps», histoire d’amour d’un fossoyeur algérien

Jusqu’à la fin des temps, le premier long métrage de la réalisatrice algérienne Yasmine Chouikh est en compétition au Fespaco. Une comédie douce, tendre et drôle sur la vie et les amours d’un fossoyeur en Algérie. Un film qui multiplie les récompenses dans les festivals dont l’Annab d’or au festival d’Annaba du film méditerranéen.

Sidi Boulekbour, petit village de l’ouest algérien, est un lieu de pèlerinage. Le village vit de son mausolée et de son cimetière qui attirent des foules de visiteurs. Parmi ceux-ci, Joher, veuve sexagénaire venue se recueillir sur la tombe de sa sœur qui vivait à Sidi Boulekbour. Elle fait la connaissance d’Ali, le fossoyeur. Entre ces deux êtres maltraités par la vie va naître une complicité, puis des sentiments.

Paradoxalement, dans le cimetière où se déroule une grande partie de l’action, les hommes et les femmes sont vivants. La métaphore de la réalisatrice Yasmine Chouikh que l’on peut résumer par cette question : « Comment vivre parmi la mort ? » prend un tour tendre et joyeux. Yasmine Chouikh crée un univers d’histoires sensibles, drôles, émouvantes… en un mot : humaines.

Les personnages, comme le jeune Nabil, qui se rêve en golden boy des pompes funèbres, ou le poète maçon Jeloul qui finit par épouser la belle et libre Nassima, donnent une densité à un scénario fin et surprenant.

Jusqu’à la fin des temps est un film imprévisible et audacieux, une comédie réjouissante sur le bonheur et l’amour. Une pépite d’or que l’on serre encore longtemps dans sa main après avoir quitté l’écran.

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