Au Nigeria, les 84 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire leur président, mais aussi les membres du Sénat et de la Chambre des représentants. Une élection initialement prévue samedi dernier, mais qui a été repoussée pour des raisons logistiques. Au total, 72 candidats sont en lice pour la magistrature suprême. Mais la véritable bataille pour Aso Rock se joue entre les candidats des deux principaux partis : le président sortant Muhammadu Buhari pour le All Progressive's Congress (APC) et Atiku Abubakar, candidat du parti d'opposition, le People's Democratic Party (PDP). Un scrutin qui s'annonce très serré entre deux vieux routiers de la politique.
Le démarrage va prendre du temps. Dans le quartier populaire de Yaba, à Lagos où RFI se trouve, il y a 8 bureaux de vote et les choses se mettent en place très lentement. Plusieurs dizaines d’agents électoraux ont été mobilisés à l’aube. Ils sont encore en train de distribuer les urnes, les bulletins de vote et les lecteurs de cartes d’électeurs entre chaque responsable de bureau de vote. L’ambiance est assez calme dans le quartier. Les électeurs prennent leur mal en patience : les bureaux de vote n’étant pas installés, les habitants vaquent à leurs occupations.
Il faut rappeler qu’avec le report in extremis des élections décidé samedi dernier, il y avait comme une incertitude qui planait cesderniers jours. Certains électeurs nous ont confié ce matin avoir passé la nuit à suivre les débats télévisés, pour être certains que l’élection ne serait pas à nouveau reportée.
Des explosions entendues à Maiduguri
Des explosions, d'origine encore inconnues, ont été entendues tôt ce samedi dans la ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, quelques heures avant l'ouverture des bureaux de vote pour les élections présidentielle et législatives.
Maiduguri a été à de multiples reprises la cible d'attaques du mouvement islamiste Boko Haram.