Les Nigérians ont été assez dépités suite au report de dernière minute des élections présidentielle, législatives et sénatoriales samedi dernier. Les scrutins ont été reportés à la dernière minute par la Commission électorale, préoccupée par des soucis logistiques. Désormais, les électeurs doutent jusqu’à la dernière minute de la tenue du scrutin ce 23 février alors que les candidats multiplient les appels à la mobilisation. Des citoyens, qui comme en 2015, ont des attentes très fortes. Notamment en milieu rural.
Dans la communauté rurale d’Epe, à 65 kilomètres à l’est de Lagos, c’est un village peu animé que nous découvrons. Avec ses maisons en briques inachevées et raccordées à d’énormes réservoirs en plastique noir, souvent à sec. Dans cette communauté rurale, peu de foyers ont accès à l’eau potable.
Favour tient une gargote en bord de route. L’approvisionnement en eau est un défi hebdomadaire : « J’achète 1 000 litres d’eau à 1 000 nairas une fois par semaine. Mais cela ne suffit pas. Souvent, mon stock s’épuise au bout de quelques jours. »
Totalement découragée, cette mère de famille n’a pas fait l’effort de renouveler sa carte d’électeur : elle a d’autres préoccupations en tête. Il lui faut chaque jour chercher de quoi alimenter son groupe électrogène, puisque le village n’a pas accès à l’électricité.
Lassitude
Même lassitude exprimée par Patrick, un jeune de 26 ans : « Je suis oblig&e...