Quatre semaines après la prestation de serment de Félix Tshisekedi, la Radio-Télévision nationale congolaise est de plus en plus ouverte à l’opposition. Des signes de changement sont perceptibles par rapport aux années Kabila.
Félix Tshisekedi, le nouveau président de la République démocratique du Congo, a prêté serment il y a un mois et déjà, la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC) semble s’être ouverte à l’opposition. Sur le plan éditorial, et particulièrement pour ce qui est du journal télévisé, le changement est perceptible. Les informations sur les opposants sont de plus en plus traitées et diffusées.
Il n’est pas rare, par exemple, de suivre sur la RTNC le compte-rendu d’un meeting de l’opposant Martin Fayulu. Pourtant, ce dernier revendique toujours la victoire à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018. Très critique vis-à-vis du processus électoral et du pouvoir actuel, il s’est même autoproclamé « seul président légitime ».
Le syndicat de la RTNC réclame davantage de changements
Au sein de la rédaction de la RTNC, plusieurs journalistes affirment se sentir plus libres dans choix et les propositions des sujets. « Aujourd’hui, nous pouvons même critiquer les images qui nous viennent du service de presse de la présidence », soutient un présentateur du journal télévisé.
Mais bien plus que cette liberté éditoriale, le syndicat de la RTNC attend de nouveaux dirigeants. « Nous avons un barème qui traîne sur la table du ministre du Budget, affirme René Kalonda, président de la délégation syndicale. La première décision [attendue], c’est l’exécution de ce barème. La deuxième décision, c’est la redevance audiovisuelle. La troisième décision, c’est la refonte du programme et le renouvellement de l’équipement. »
Des discussions ont été entamées avec le cabinet du président Félix Tshisekedi pour tenter d’accélérer les choses.