Au Nigeria, le scrutin présidentiel qui devait se tenir la semaine dernièreaura finalement lieu ce 23 février. Ce report, qui plonge le pays dans une crise politique, a pris de court tous les acteurs du processus. A trois jours de l'échéance, la Commission électorale (INEC) est sous pression. Les deux principaux partis, qui avaient initialement appelé leurs partisans au calme, ont changé de ton. Désormais, les propos sont de plus en plus virulents et la pression s'accroît sur l'INEC.
Depuis le report des élections générales, cinq heures avant le début du scrutin présidentiel le 16 décembre, le All Progressive's Congress (APC) au pouvoir, et le Parti démocratique populaire (PDP), d'opposition, se livrent à une escalade d'accusations.
Au coeur de ces reproches, se trouve la Commission électorale (INEC), qui avait déjà reporte le scrutin en 2011 et 2015. Beaucoup de Nigérians jugent peu convaincantes les raisons invoquées pour le report du 16 février dernier. L'annonce in extremis de la décision a été le coup de grâce.
Pour le directeur de campagne du PDP, le parti au pouvoir préparerait des fraudes massives via notamment l'inscription d'électeurs-fantômes sur ...