En Côte d’Ivoire, les syndicats du primaire et du secondaire sont en grève depuis près d’un mois et ils ont suspendu les négociations entamées ce lundi 18 février avec le gouvernement. Un geste de solidarité envers deux de leurs confrères du supérieur arrêtés puis incarcérés mardi soir. Selon leur avocat, ils sont accusés de trouble politique, trouble à l’ordre publique, séquestration, menace et injure, suite à une altercation avec le président de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
Leur cas soulève une vague d’indignation dans le monde syndical ivoirien. Les organisations du primaire et du secondaire, en grève depuis 4 semaines ont décidé de suspendre leurs négociations avec le gouvernement tandis que la principale plateforme des fonctionnaires condamne « une grave atteinte aux libertés syndicales ». Elle demande au gouvernement d’intervenir menaçant à demi-mots de rompre la trêve sociale signée en 2017.
Les deux enseignants sont accusés de trouble politique, trouble à l’ordre publique, séquestration, menace et injure selon leur avocat, Me Goba.
Un conseil de discipline qui vire à l'altercation
La semaine dernière, cinq membres de la CNEC ont été révoqués par un conseil de discipline qui vire à l’altercation. En réaction le syndicat lance un mot d’ordre de grève.
Lundi 18 février au matin la police intervient sur le campus pour interpeller les enseignants accusés par la direction d’avoir violemment interrompu des examens et dérobé des copies. Ils passent la nuit à la préfecture avant d’être présentés au procureur puis placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.
Sous le coup d’une procédure en flagrant délit précise Me Goba, ils doivent être jugés sous 15 jours.