Au Bénin, jeudi s'ouvre la période des dépôts des dossiers de candidatures pour les législatives du 28 avril 2019, période qui prendra fin le 26 février. Ce scrutin va inaugurer une nouvelle charte des partis politiques et un nouveau Code électoral. Pour constituer les dossiers de candidature, la procédure a été complexifiée ce qui fait monter l’opposition au créneau.
Des dossiers plus complexes avec un quitus fiscal et un certificat de conformité. C’est désormais la norme au Bénin. Des modifications qui font réagir l'opposition. Ce lundi, les opposants, avec, à leur tête les anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Solgo ont donné une conférence de presse et ont accusé le pouvoir d’avoir orchestré tout ça.
Pas simple
Pour la constitution et le dépôt des dossiers, il n’est en effet pas simple d’obtenir son quitus fiscal qui montre que vous êtes à jour avec les impôts. Il est aussi compliqué d’obtenir le certificat de conformité. Un document qui atteste que votre formation s’est conformée à la nouvelle charte des partis politiques.
La déclaration lue par Candide Azannai, ex-ministre de Patrice Talon, attaque ses deux points : « Annuler sans délai l’introduction dudit certificat de conformité inventée par la Cour constitutionnelle. Arrêter la mascarade observée dans la délivrance du quitus fiscal. »
« Pas de parti-pris »
Dans la même déclaration, l’opposition réclame : « Réunir sans délai toute la classe politique pour la recherche des conditions consensuelles à un amendement en procédure d’urgence du code électoral afin de corriger toutes les malfaçons normatives. »
La semaine dernière déjà, le ministre de l’Intérieur, Sacca Lafia, répondait aux critiques, aux insinuations et aux accusations en ces termes : « Au ministère de l’Intérieur, il n’y a pas de parti pris, il n’y a pas de traitement de faveur pour un camp contre un autre. »