Malgré les violences du mois dernier au Zimbabwe, les Européens ont décidé d'alléger les sanctions qui visent Harare. Une décision qui a été prise ce lundi 18 février en marge d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles.
Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
Deux personnalités ont été retirées de la liste des individus dans le viseur des Européens dont Augustine Chihuri, ancien responsable de la police nationale sous Robert Mugabe.
« Cette décision a été prise dans le but d’encourager l’engagement pris par le gouvernement de préserver l’état de droit et les droits de l’homme. Nous avons effectivement assisté à des manifestations violemment réprimées en janvier et cela remet en question cet engagement. Donc bien évidemment ces listes peuvent être mises à jour en fonction de la situation. Nous suivons la situation de très près et sommes prêts à ajuster le tir en fonction de l’évolution sur le terrain », a justifié Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne.
En revanche, trois autres personnalités restent toujours surveillées par l'Union européenne, dont l'actuel vice-président, Constantino Chiwenga, l'ancien chef de l'état-major sous Mugabe et Perence Shiri, ancien responsable de l'armée de l'air. Les sanctions à leur encontre sont levées mais peuvent être rétablies à tout moment.
Quant à Robert Mugabe et son épouse, ils restent privés de déplacement sur le continent européen et leurs avoirs en Europe restent gelés. L'ancien président garde un rôle très influent dans le pays et Grace Mugabe a toujours des soutiens dans le parti au pouvoir détaille-t-on à Bruxelles.