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Kenya: annonce de la fermeture du camp de réfugiés de Dadaab

C’est une information exclusive RFI. Le Kenya demande à l’ONU de fermer le camp de réfugiés de Dadaab. Ce site géant, ouvert dans les années 1990, près de la frontière somalienne et qui fût, dans le passé, le plus grand camp de réfugiés du monde, abrite encore aujourd’hui plus de 200 000 personnes, en majorité des Somaliens. Le ministère des Affaires étrangères kényan invoque notamment des raisons sécuritaires.

Le Kenya demande au HCR de « relocaliser les réfugiés de Dadaab, soit en Somalie, soit dans un pays tiers pour les demandeurs d’asile ».

La requête a été formulée par le ministère des Affaires étrangères dans une lettre datée du 12 février, et adressée au HCR. Un document consulté par RFI.

La raison invoquée est floue, mais Nairobi affirme que « Dadaab a été utilisé comme base pour des activités mettant en danger la sécurité nationale, notamment le terrorisme ». La phrase semble faire référence à l’attaque des islamistes somaliens shebabs contre le complexe hôtelier Dusit, à Nairobi, il y a un mois, et qui a fait 21 morts.

Depuis, l’enquête a révélé qu’au moins un membre du commando était passé par Dadaab où il aurait reçu de l’aide pour mener l’attentat.

Le ministère explique avoir fait preuve de patience mais que « la délocalisation des réfugiés de Dadaab est un problème urgent », « inquiétant » et « non résolu depuis des décennies ».

Le gouvernement affirme aussi que la Somalie est « désormais stable et que la crise humanitaire a diminué ». Il présente même son projet comme une opportunité pour les réfugiés.

Un calendrier doit être défini mais la diplomatie kenyane demande au HCR de commencer la délocalisation dans six mois. « Une date irréaliste et un projet qui viole les conventions internationales signées par le Kenya », explique une bonne source.

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