Au lendemain du report de la présidentielle au 23 février au Nigeria, les partis politiques se réorganisent. Pour les 91 formations politiques qui participent à ce scrutin, le report décidé par la Commission électorale pèse sur les dépenses car il leur faut de nouveau mobiliser leurs agents sur le terrain.
Pour suivre le processus électoral, chaque parti politique nigérian a désigné plusieurs mandataires, chargés d’être présents dans les bureaux de vote. Ces agents ont pour rôle de recueillir les résultats et de signer les procès-verbaux.
Selon l’importance du parti, « un mandataire peut être payé entre 5 000 et 10 000 nairas [12 et 24 euros] pour la journée de vote », indique une source qui a milité au sein de plusieurs formations politiques. « Cette somme varie en fonction de la région et des difficultés rencontrées sur place, telles que la sécurité ou la mobilité », ajoute cette source.
Aucun dédommagement
Au Parti démocratique populaire (PDP), près de 15 000 mandataires ont été mobilisés ce 16 février sur l’ensemble du territoire. « Les mandataires ont eux-mêmes financé leur déplacement et sont aussitôt rentrés dans leur ville d’origine », relativise Kola Ologbondiyan, le porte-parole du PDP.
Les petits partis accusent aussi le coup. « Nos dépenses ont été considérables et il faut encore payer les mandataires pour les remobiliser samedi prochain [le 23 février] », soupire un candidat à la Chambre des représentants.
Les états-majors des partis restent discrets sur le montant de leurs dépenses.
De son côté, le président de la Commission électorale a précisé qu’aucun dédommagement ne serait possible envers les partis politiques.