Ce lundi 18 février, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se réunissent à Bruxelles. Il sera notamment question du Zimbabwe. Le pays d’Afrique australe est plongé dans la crise depuis un mois maintenant, plus de 1 000 manifestants ont été arrêtés par les forces de l’ordre. L’Union européenne pourrait étendre ses sanctions contre le régime d’Emmerson Mnangagwa. Le président zimbabwéen a réitéré dimanche ses critiques contre la société civile.
Cette fois-ci, Emmerson Mnangagwa a pointé du doigt les docteurs et les avocats zimbabwéens. Ils auraient joué selon lui un rôle de soutien logistique auprès des manifestants le mois dernier.
« On va s'occuper d'eux, attaque le président. Ceux qui veulent la paix, restez à la maison, car nous allons nous occuper de ceux qui veulent la violence »
Dans son offensive, Mnangagwa est soutenu par l’organisation régionale de la SADC, qui a également critiqué des ONG « déstabilisatrices et soutenues par des forces extérieures ».
L’Union européenne demande au pouvoir zimbabwéen de ne plus utiliser la force de façon excessive face à la société civile, de ne plus pratiquer d’arrestations forcées, de descentes de police dans les hôpitaux ou encore de ne plus appliquer une justice expéditive.
Dans sa résolution, l’Union européenne appelle également le président Mnangagwa à rester fidèle à ses promesses de démocratie et d’état de droit. Mais l’organisation devrait suivre la récente décision britannique de renforcer ses sanctions. Aujourd’hui, seuls trois individus sont visés par l’Union européenne, parmi eux Robert et Grace Mugabe.
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